Qui y a-t-il de plus agréable que de déguster, avec modération, un bon verre de vin pour terminer une longue après-midi hivernale ? C’est également la saison idéale pour consommer des plats plus « solides » qui ont l’avantage de tenir à l’estomac. Des potées, une choucroute, un hachis parmentier, un cassoulet, un lapin à la moutarde, des gratins, une fondue bourguignonne, une majorité de plats de viande et une ribambelle de mets à base de fromage comme une raclette, une fondue, une tartiflette…
Premier exemple, un Bourgogne
blanc est très indiqué pour tous les plats à la crème. Par exemple, un
Chinon ou un Bourgueil sont parfaits pour accompagner un lapin à la
moutarde. Pour accompagner un pot au feu, nous vous conseillons un Beaujolais Village, un Chinon, un Chiroubles, ou un Hautes Côtes de Beaune. Avec une blanquette
de veau, un Saint-Joseph rouge est un choix qui peut s’avérer très
pertinent tout en sachant que certaines personnes apprécient de
l’accompagner avec un Sancerre blanc ou un Pouilly fuissé.
Amateur de bœuf et plus particulièrement d’une bonne côte de bœuf, laissez-vous tenter par un Fitou, un Saumur-Champigny, un Santenay rouge, un Saint-Julien (Bordeaux d’au moins quatre ans). Un magret de canard s’accommode très bien avec un Bordeaux rouge ou un Saumur-Champigny. Une souris d’agneau avec un Coteau du Languedoc rouge, un Cahors, un Médoc ou un Bordeaux
saint-julien.
Le blanc peut également faire l’affaire
Si vous êtes plutôt vin blanc sec,
orientez-vous vers des sancerres blancs, des blancs plus gras issus de
cépages Chardonnay de Bourgogne (Chablis, Pouilly-Fuissé, Pouilly Aligoté,
un saint-véran ou un meursault). L’agneau pour sa part demande des vins
plus « structurés » et légèrement plus forts afin de relever le goût de
cette viande si particulière. Pour ce faire,
pourquoi ne pas choisir un Nuits-Saint-Georges, un vin issu de la Vallée
du Rhône, un Girondas, un Cahors,
un Saint-Emilion ou un Saint-Julien AOC.
Rien de tel qu’une bonne raclette ou une bonne fondue
L’hiver, c’est bien
évidemment la période des plats à base de fromage, comme la raclette,
la fondue savoyarde, la fondue bourguignonne ou la tartiflette. Là, le
choix semble plus simple, car il est alors de bon ton d’accompagner ces
délicieux mets avec des vins de leurs régions d’origine. Les vins de Savoie
et du Jura sont alors de parfaits compagnons de « route » même si là
encore il est indispensable de bien affilier chaque plat à chaque nom de
vin.
De l’aveu même d’Olivier Winckelmuller caviste Nicolas à Drumettaz
en Savoie,
la fondue Savoyarde s’accorde parfaitement avec un Apremont (qui permet
de gommer le côté gras du fromage) ou un Crépy, un vin certes moins
connu que l’Apremont, mais qui est plus rafraichissant au palais. Les
amateurs des soirées raclette ne peuvent se délecter sans l’apport d’une Roussette.
Ce vin aux arômes de noisette a pour premier objectif d’apaiser le côté
« rustique » de la raclette et d’offrir au palais un merveilleux
mélange entre finesse et caractère. Cela dit, si votre raclette comporte
un fort « taux » de charcuterie, Nicolas à Drumettaz vous conseille
également un Pinot noir de Savoie
ou la Mondeuse. Dans le désordre, vous pouvez également accompagner ce
plat atypique avec un Abymes, un saumur, un riesling, un Alsace pinot
gris, ou un Touraine gamay.
Pour ce qui est de la tartiflette, là, aucune hésitation
à avoir, nous vous conseillons sans détour un chigrin. Ce vin aux
arômes d’abricot s’accorde parfaitement avec la chair de pomme de terre.
Sinon, vous pouvez également tenter l’expérience avec un bon Beaujolais
Village, un gamay du Bugey, un gamay de Savoie, un gamay de Touraine ou
encore un Chignien Bergeron.